projet inter laboratoires
Brigitte Grosgogeat LMI
Surfaces et interfaces
Modélisation numérique et conception robuste
Nanotechnologies
Bio-ingénierie
Matériaux - caractérisation & procédés
Structures intelligentes et matériaux bio sourcés
Chimie et matériaux
Industries de la santé (odontologie, ...)
Le projet ARDENT-Life, qui contribue au développement de biomatériaux pour l'odontologie, est un volet complémentaire au projet ARDENT labellisé en 2012.
Les données épidémiologiques montrent qu’un nombre important de traitements endodontiques sont réalisés chaque année. Parmi ces procédures, un certain nombre pourrait être évité par la mise en place d’un matériau destiné à régénérer la pulpe y compris sur des pertes de substances actuellement incompatibles avec une procédure thérapeutique de sauvegarde de vitalité pulpaire qui n’est actuellement envisageable que sur les dents immatures (Fig. 1 et 2).
Fig.1 : Cliché radiologique d’une lésion carieuse (A) et image clinique après éviction carieuse (B)
Fig. 2 : Clichés radiologiques après mise en place d’un ciment bioactif permettant la minéralisation d’une barrière entre le matériau et le tissu pulpaire ainsi que la poursuite de la croissance radiculaire. Cliché post-opératoire (A), à 3 mois (B) et à 6 mois (C)
L’un des deux objectifs principaux de ce projet est de définir quel est le meilleur support pour les microsphères destinées à régénérer le tissu pulpaire. En effet les procédures de mise en place d’un matériau au contact de la pulpe dentaire sont complexes pour plusieurs raisons. L’une de ses raisons est liée à la difficulté d’accès, et au fait que l’acte doit être réalisé le plus rapidement possible. Une autre est due au saignement qui est difficile à contrôler en cas d’effraction pulpaire (Simon et coll, 2008, Hilton, 2009) et à l’état inflammatoire de la pulpe ainsi que les difficultés pour l’évaluer in vivo. La mise en œuvre clinique est donc un paramètre très important à évaluer et différentes solutions peuvent être proposées. Il est donc primordial d’intégrer au consortium une équipe composée d’enseignants-chercheurs et cliniciens de la discipline médicale concernée.
Le deuxième objectif principal concerne la réalisation de l’évaluation préclinique qui interviendra après les tests in vitro précédemment réalisés.
Ce projet assure la continuité du projet ARDENT 2012 et permet la validation d’un ou plusieurs supports permettant la mise en œuvre d’un matériau bioactif innovant et utilisable dans différentes situations et indications cliniques. La présence de partenaires issus des domaines industriels (Septodont, Rescoll), académiques (UCBL1, LAGEP, LMI, Institut Carnot Ingénierie@Lyon) et cliniques (HCL, AP-HP) et le rassemblement de ces compétences est un atout majeur.
Les essais permettront de valider l’utilisation in vivo chez l’animal avant d’envisager une ouverture vers la recherche clinique qui s’appuiera sur des contacts académiques et un réseau de praticiens fort dans le cadre d’une étude multicentrique.
Le développement de nouveaux matériaux destinés à préserver/restaurer l’intégrité des tissus vivants s’inscrit parfaitement dans la sous filière MedTech de la filière demande économique Technologie et Industrie de la santé. L’encapsulation de substances actives ouvre des perspectives commerciales intéressantes tant dans le domaine de l’Odontologie que de la Médecine et répond à un besoin de santé publique.
Cette collaboration permettra de renforcer les liens tissés avec des industriels par ailleurs déjà partenaires des laboratoires sur d’autres sujets de recherche. Elle permet d’initier d’autres partenaires industriels notamment si la voie de l’électrofilage est retenue comme solution d’intérêt.
Les essais sont favorables à la rédaction de publications concernant à la fois les procédés d’élaboration, de caractérisation ainsi que les résultats de l’évaluation in vivo.
Il peut être envisagé qu’une ou plusieurs des solutions proposées et notamment celle combinant les microsphères contenant le FGF-2 et/ou TGF-β1 au sein d’un polymère résorbable mis en forme par électrofilage puisse faire l’objet d’un dépôt de brevet.
CALY TECHNOLOGIES, MECALAM, CCI LYON, VIBRATEC, THALES, AREVA, VOLVO, RENAULT, MICHELIN, ANNEALSYS, HUTCHINSON, EDF R&D ENERBAT, RIBER, SKF, EDF, PSA Peugeot-Citroen, SAFRAN, CARA, ST MICROELECTRONICS, ...